Littératuria Le pays des littératuriens, petits êtres minuscules qui ont une sensiblité littéraire beaucoup plus grande que la nôtre. |
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| Pourquoi sauver le monde ? | |
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Auteur | Message |
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Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Pourquoi sauver le monde ? Dim 13 Nov - 22:20 | |
| Prologue
Pourquoi sauver le monde ? Je vous le demande bien. À quoi ça sert si le monde se porte déjà assez bien ( si on exclu le fait qu'il y ai des monstres qui se baladent un peu partout, mais ça, c'est normal ). Et bien non, il y a des gens qui se sont mis dans la tête l'idée que les jeunes entre onze et dix-huit ans étaient destinés à sauver le monde. Je peux vous le dire, j'aimerais bien les recontrer un de ces jours. Juste pour leur montrer ce qu'il sont en train de m'infliger.
Chapitre 1: Visite guidée de mon enfer personnel
Une détonation retentit à mes oreilles. Et une autre. Et encore une autre. Le brouillard qui m'enveloppe m'aveugle en quelques sortes, et je ne sais pas à quelle distance se trouve l'autel. Mince et triplecrotte, c'est quoi ce truc vert là ? Super, il manquait plus que ça : un craspadure à corne rouge. Génial. sublime. Avec un peu de courage, je sors de ma cinture mon épée et je transperce d'un coup assez fluide la petite bête verte. Berk ! Pourquoi ces créatures doivent avoir un sang si poisseux ? Ah ! Le voilà. L'autel. Enfin. Je me précipite ( en trébuchant à plusieurs reprises ) vers la pierre violette qui s'y trouve. Encore un peu plus. Vas-y, tend ta main... Tu y es presque... Je tombe à la renverse. Pour la énième fois.
Le brouillard artificiel se dissipe, le robot craspadure est ramassé et on éteint les bruits de fond. La seule chose qu'ils oublient, c'est de me soulever. Normal, ils doivent penser que j'ai l'habitude de tomber, après tous mes examens ratés. J'entend des pas qui se dirigent vers moi. On me tend une main et je la saisit, reconnaissante.
"Je vois que tu n'as pas fait de progrès, dit le voix d'un jeune garçon. - Eh ! J'ai révisé mes leçons par cœur, jusqu'à en avoir les yeux qui tombent ! je renchéri. - Dis plutôt que tu t'es encore laissé distraire par tes magazines sur les trofolliore herbae et ces marcus metofa. - Tout d'abord, ce ne sont pas des marcus metofa mais des madus metofa. Ce n'est pas pareil. En plus, je n'ai pas passé un instant dans me magazines, mais dans le jardin de l'école. Voilà, tu es content ? - Donc tu n'as pas étudié. - Un peu. Beaucoup. Oh, et puis zut, non, je n'ai pas étudié !"
Le jeune garçon sourit. Il a des cheveux châtain bouclés qui ruisellent sur sa tête comme des petites cascades et ses yeux bleu saphir ressemblent à deux lacs miniature. Tête ronde, épaules carrées, vêtements simple... Tout à fait charmant, si on exclu son nom un peu bizarre. Vraiment, est ce que vous voudriez vous appeler Niwokaldorapil ? Non ? Tant mieux, parce qu'il s'appelle comme ça, mais heureusement, tout le monde l'appelle Niwo. J'ai appris son nom entier au bout de trois mois de boulot. Bel effort, non ? Nous sortons de la salle d'examens. Encore une fois, j'ai raté mon contrôle de rattrapage, et encore une fois, je vais devoir rester pendant toooooooooutes les vacances à l'école pour étudier étudier étudier. Pendant que Niwo et les autres seront chez eux à s'amuser comme des fous, moi je serais en train de combattre des robots craspadure féroces ou en train d'essayer de désactiver une bombe ultime. Beau programme, non ? En plus, ma mère va me TU-ER. Et mon père aussi. Et ma grand-mère. Et mon grand-père. Et mon autre grand-père. Ce qui veut dire que je serais tuée, disons, un... trois... cinq fois ! Aïe, ça va faire mal ! C'est la faute à mes parents. Totalement et entièrement. Ils savent que j'adore la botanique, les insectes et les animaux en tout genre. Et bien non, ils fallaient qu'ils me placent dans la pire école qui soit pour des gens de mon espèce : École le talisman Violet, formation spéciale pour sauver le monde. Et je ne rigole pas. C'est exactement ce qui est écrit sur le blason de l'école. Je passe par les vestiaires me débarasser de ma tenue d'examen. L'épée en plastique fort, la combinaison élastique, tout ça est mit dans mon sac. À la place j'enfile l'uniforme que je trouve moche à mourir. Donnez un smooking à un éléphant et il sera plus beau que moi. Mais si vous vous tenez vraiment à avoir un idée de moi, je vais vous la donner ( mais je trouve que l'éléphant en smooking est vraiment une très bonne description de moi même ). Je suis une fille d'une taille normale pour quelqu'un de mon âge, enfin , je crois. J'ai des cheveux bruns que je laisse lâchés et ébourrifés. Mes yeux sont vert feuille et ma peau et blanche comme neige. Je porte l'uniforme pire que personne dans cette école. La chemise blanche est toute grise et tachée, et je flotte littéralement dedans. Le blason de l'école est tout effiloché, malgré tous les essais de ma mère pour le recoudre. La jupe grise n'est plus grise mais complètement violette, à cause d'un petit problème trop long à expliquer. Les poches sont remplies d'herbe, d'éprouvettes et d'un petit cahier. Le tout soupoudré de chaussettes trouées, de chaussures trop petites et d'un petit air constamment ahuri. Satisfaits ? Ah, et une autre précision : je m'appelle Dahla. Je sais, c'est bizarre mais qu'en même mieux que Niwokaldorapil. Je sors du vestiaire et je rejoins Niwo, qui me demande :
"Quand te donnerons-t'ils le résultat de l'examen ? - Jamais je l'espère ! Tu m'as bien vu là-bas ? J'avais l'air complètement débile ! J'ai essayé de penser queue me trouvais dans une histoire comme tu me l'avais conseillé mais ça n'a pas du tout marché. Je n'ai pas réussi à prendre la pierre violette et le temps s'est écoulé. - Je reconnais que cet examen est assez difficile... - TRÈS difficile. - … mais tu l'as passé cinq fois Dal ! Tu aurais du le réussir au troisième coup au moins !"
Facile à dire pour Niwo. C'est le meilleur élève de l'école, celui que tout le monde adore et prend comme exemple. En plus, la moitié des filles de l'école sont amoureuses de lui. Ne pensez pas que je sois jalouse, loin de moi cette idée ! Je vois Niwo comme un ami, crétin, orgueuilleux et qui me fait tout le temps la morale. Si je devais tombée amoureuse de quelqu'un ce serait d'un fennec. Au moins lui il est mignon.
Dernière édition par Myosotis le Sam 19 Nov - 6:15, édité 2 fois | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mer 16 Nov - 7:36 | |
| Nous nous dirigeons vers le réfectoire, pour prendre notre dîner. La cantine est une petite construction à trois étages, comportant une terrasse à chaque étage. La porte est en bois de chêne et se dresse haute et imposante devant nous. Les deux premiers étages sont destinés aux élèves, et le troisième aux professeurs. En fait, la cantine resemblait à un monument historique. Après avoir prit un plateau et s'être servi de nourriture, Newo et moi sommes montés au deuxième étage. Nous nous installons toujours là-bas, sur un coin de la terrasse. C'est là qu'on profite de la meilleure vue, mais surtout, on échape au brouhaha assourdissant de la cantine. L'école le talisman violet est une pension, et nous y restons cinq jours sur sept ( à part si on était privés de sortie ). C'est assez pénible, mais c'est qu'en même mieux que de rester à la maison. Qui a envie de supporter quatre peits frères crillards, une grande sœur barbante, un canari déchaîné, un chat à moitié fou, un grand-père grognon, une grand-mère qui radote, un père éxigeant, une mère contrôlante ( je ne sais pas si on le dit ) et mon autre grand-père, un scientifique qui a raté sur toute la ligne et qui passe ses journées enfermé dans les toilettes à essayer de trouver une autre manière de faire du dentifrice. La seule qui échappe de toute cette pagaille, c'est ma grand-mère. c'est une femme aute, encore mince malgré son âge avec des cheveux gris qu'elle coiffe chaque matin et qui lui arrivent jusqu'aux arrières-bras. Elle porte toujours sa robe bleue toute simple et son tablier remplit de terre. Dans la maison, c'est la seule que j'aime bien. Elle m'a apprit plein de trucs, et c'est à elle que je peut me confier. Elle comprend que je n'aime pas l'école et elle m'encourage. En résumé, c'est la seule personne avec qui je em sens bien. Pratiquement. À peu près.
"Dis moi Dal..., ça c'est Newo qui va encore me faire la morale. - Oui ? - Est ce que tu as quelque chose à faire pendant ces vacances ?"
Gloups. Je n'y avais pas penser à celle-là. L'étonnement se peint sur mon visage, et Newo devient rouge comme une pivoine. Tiens, c'est la première fois que je le vois rougir.
"Euh... Oui, enfin, non, ai-je bafouillé. J'ai raté l'examen, enfin je crois, donc la première semaine je suis enchaînée ici. Mais les autres semaines, oui, je suis libre. Pourquoi ? - Oh, rein de très important. Je vais ces vacances chez mon grand-oncle qui habite la campagne. Il m'a proposé d'inviter quelqu'un et j'ai pensé à toi. - C'est très gentil, ai je dit. Est ce que je peux y venir la deuxième semaine ? - Comme tu le voudras."
Nous sommes plongé dans un profond mutisme. Passer quelques semaines chez Newo ? L'idée semblait bizarre rien qu'à l'écouter. Nous sommes amis depuis pas longtemps et c'est la première fois qu'il m'invitait. Voyons, nous sommes vendredi... Demain nous sommes samedi et le lendemain, dimanche. Donc, deux jours de suite enfermée à l'école à cause de... quoi déjà ? Ah, oui ! De ce trou dans la pelouse pour chercher des verres de terre de l'espèce la plus commune. Après, encore une semaine d'école et enfin, vacances. Suuuper. Une semaine de rattrapage intensif qui allait rentrer dans une oreille et sortir de l'autre côté. Aprè avoir mangé, je me dirige vers le dortoir. Newo, lui, va rejoindre des amis je ne sais où. Bein au chaud sous ma couette, je repense aux évènements de cette journée, et je me fais une liste intérieurement :
1. Je me réveille comme tout les matins, et je subis les plaisanteries de ces filles ridicules. Vraiment, elle se sont améliorées en matière d'originalité : ce n'était pas un crapaud qu'elles ont mit dans mon lit mais une araignée. Elles devaient être terriblement deçues quand je me suis exclamée " Une archna ventosa !" et que je l'ai prit dans ma main pour la carresser. 2. Je m'ennuie à mourir en cours. Est ce que vous avez déjà appris comment désactiver un sceptre maléfique en 36 phases ? Non ? Et bien, ça ne m'étonne pas que vous soyez encore vivants et pleins de vie 3. Examen raté comme tout les autres dans mon éxistence. Ben quoi ? Donnez moi une feuille et un appreil photo et je vous ferai le meilleur contrôle-reportage sur les libéllules que vous n'ayez jamais vu. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Sam 19 Nov - 6:13 | |
| Petit à petit, mes paupières se ferment et je sombre dans le sommeil.
Chapitre 2 : Comment être belle et idiote en 3 phases Je reçoit un grand seau d'eau dans la figure, et je me réveille brusquement. Les filles du doirtoir sont toutes en face de moi avec leurs yeux débiles et leur sourire carnassier. Vraiment, je ne peux pas vous dire que j'éprouve pour elles de la sympathie. Je les trouve plutôt... oui, c'est ça, horribles. Et supérieures en plus. La plus grande, celle qui s'occupe de toutes les opérations ( et vient de me jeter un seau d'eau en pleine figure ) c'est Kathie. Cheveux blonds qu'elle brosse soixante-dix sept fois par jour ( c'est vrai, j'ai compté ! En fait, elle ne fait que se brosser ), yeux d'un bleu limpide sans intelligence, habits à la mode ( genre, pantalon complètement troué et tee-shirt de marque ), maquillage jusqu'aux oreilles... Vous vous en faites une idée ? Bon. Mais non seuleument elle est, comment dire, débile, mais en plus elle se croit super drôle et intelligente ! Oui, vous avez comprit. Les garçons la suivent comme des chiens baveux qui suivent fidèlement leur maître ( tous bêtes ces garcçons. Il devraient voir que cette fille a un cerveau de souris ! Et ce serait un insulte pour ce petit rongeur ). Le reste des filles ne sont pas pls intelligentes que Kat. Le même look désespérément ennuyant et monotone, des mini-clones de leur chef en quelques sortes. Même celles qui avaient des cheveux bruns les ont teint en blond !
Le leur sourit.
"Merci de m'avoir fait prendre une douche ! Maintenant je n'ai plus qu'à allez petit déjeuner !"
Je fais mine de me lever. Peine perdue, cette peste de Kathie me bloque le passage, un sourrie narquois aux lèvres. Je soupire.
"Aujourd'hui il y a des tartines à la confiture ! sérieux, vous ne voulez pas y aller les filles ? Allez, ce ne sont pas quelques tartines qui vous feront perdre la ligne !"
Quelques unes hésitent, mais se ravisent en voyant que leur leader ne bouge pas.
"On a quelque chose à te montrer, microbe, dit Kathie de sa voit osillant entre les graves et les aigüs, teintée de mépris. - Si c'est ton nouveau poster de Georges Glazz, non merci, je ne suis pas très, disons, partante... Vous me laissez passer les filles ?"
J'essaye encore de repasser. Peine perdue.
" Saisissez-la les filles !" et aussitôt une foule de pimpêches histériques me prennent des bras, des jambes et des cheveux.
Elles se sont amélioré ces filles. Il y a un sacré progrès entre araigné dans la lit et promenade surprise. Je me demande si elles ont prit des cours, ou si elles ont prit une potion contre l'imbécilité. En fait, je pencherait plutôt pour la première idée. Ces filles continuent à être imbéciles. Qui peut refuser à des tartines à la confiture ? Le défilé s'arrête, Kathie en tête. L'école était déserte ( qui pourrait bien être réveillé à 7 heures du matin un samedi ?). Elles m'ont mené dans le jardin de l'école ( mon domaine, mon territoire ) devant le grand chêne centenaire qui mesure plusieurs mètres de haut. Elles me posent par terre. Jusqu'à là, je n'avais pas remarqué qu'une des filles porte un gros sac. Un très gros sac. Kathie pioche met la main dans le sac, et en sort une petite boule de poils. Je ne distingue pas ce que c'est, et je vois alors que c'est un bébé fennec. Blessé, le poil rougi et les oreilles pliées. Je retient des larmes de rage. Comment peuvent-elles faire ça ?
"Tu vois bien ça, Dal ? demanda cette horripilante et cruelle Kat-petite-cervelle en blançant d'avant en arrière le petit animal. Tu voudrais bein l'attraper, c'est ça ? Retenez là les filles !"
Je sens qu'on me saisit les mains, mais je n'y prête pas attention.
"Qu'est ce que tu vas lui faire ? lui demande-je avec une voix qui en dit large sur mon état d'esprit. - Avec ce truc poilu ? Oh, je ne sais pas... Ou, si ! Jina, sors la corde !"
Une de ses sbires lui tend une longue corde, et Kathie attache l'une des extrémités à la patte du fennec. D'un coup de main, elle propulse la... Stop. Petite précision : les élèves de cette école ont des pouvoirs magiques, à part l'un d'eux. Et devinez qui c'est ? C'est le chat du voisin. Non, ce n'est pas vrai, c'est moi. Moi et toujours moi, j'ai 0 pouvoirs rien de rien du tout. Ce qui fait un légér désavantage. D'accord, un gros désavantage. Donc, reprenons : Kat, en agitant le petit doigt ( c'est de la frime pure et simple, elle n'a pas besoin d'agiter le petit doigt ) fait que la corde s'élève, s'élève, s'élève avec le petit et pauvre animal au bout. Enfin, elle attache ( mentalement, magiquement, comme vous voudrez ) la corde à la brange la plus haute, qui est très très haute.
"Le pauvre petit animalichou, fait cette ................. de Kathie en se pavanant. Oh ! Mais j'allais oublier ! Petit sort d'invisibilité !"
Elles peuvent aussi jeter des sorts. Ben quoi, c'est une école pour sauver le monde ! Ne me regardez pas je n'y suis pour rien ! Je trouve la magie répugnante dans tous les sens du terme. Par contre, j'aimerai bien en avoir un tout petit peu, là... Histoire d'enfoncer mon petit poing dans sa petite figure. Après ce sort, le fennec est invisble. Donc, si je demande à quelqu'un de m'aider avec la magie à décrocher l'animal, il me traîtera de folle et de malade mentale. Finlament, cette Kathie n'est pas si bête que je le croyais... Allez, je lui met un 20 en farces de mauvais goût et un 2 en considération envers les animaux.
"Ah ! Encore un petit détail... Allez-y !"
On me bande les yeux, on me soulève et on me jette quelque part, un endroit qui fait plouf. la seule chose que je pense avant de sombrer dans le lac de l'école, c'est ça : Quel manque d'originalité. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Sam 19 Nov - 6:35 | |
| Chapitre 3 Leçons d'escalade
Une petite pécision sur ma dernière phrase : je ne pense pas que le coup de l'arbre et du fennec n'était pas original, ah non. C'est le truc du lac qui m'a vraiment déçu. Elle auraient pu finir cette scène d'une manière éclatante ! Et bien non, elles devaient faire le coup du lac. Forcé. Obligé. Elles tombent carrément dans mon estime. Je nage jusqu'au bord, et j'en sors dégoulinante. Super ! L'éléphant en smooking a prit une deuxième douche ce matin ! Je marche dans la jardin, et je passe devant l'arbre. Oui, L'Arbre. Je ne sais pas si c'est mon imagination mais je perçois même un léger gémissement. J'hésite. Ils vont un jour ou l'autre le trouver ! Et puis, c'est trop haut ! Mais il peut mourir, de faim et de soif... Oh, et puis tant pis si je me casse trois côtes ! Allons-y ! Tout d'abord, c'est un chêne de la famille des fagaceae, de la classe magnoliopsida, de la sous-classe hamamelidae... Bon ça va, j'ai compris ! Mais il est drôlement haut ce chêne et je dois me détendre un peu. La partie inférieure ( le tronc ) est complètement lisse. Pas de branches, ni d'appuis. Génial pour quelqu'un qui ne supporte même pas une rue en peu trop inclinée. Je vais chercher dans le dortoir une corde. Une fois avec la corde, je sors de mes poches les deux canifs dont j'ai besoin.
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| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Sam 19 Nov - 8:10 | |
| Je respire profondément. Calme toi. calme toi. En ce moment, j'aurai accepté volontiers la proposition de ma mère : "Choisit une de ces deux activités : l'escalade ou le yoga." Maintenant, j'aurai besoin des deux. La corde est assez courte. Je la passe autour de l'arbre et de ma taille, de manière que je sois en quelques sortes "attachée" à l'arbre. Je prend dans chacune de mes mains un canif et je commence à me hisser. Les premiers mètres... bon, d'accord, les premiers centimètres sont assez faciles. C'est quand je dépasse la hauteur normale d'une personne que ça ce complique. Voyez-vous, j'ai le vertige. Et là, je suis trop haut à mon goût. c'est bizarre, mais dans ces moments là j'ai envie de regarder au sol. Et si je le fais, et bien, disons que je risque gros. Plus qu'à quelques mètres... allez Dal, ne sois pas trouillarde. Tu es arrivée jsuque là, non ? Tu peux continuer. Ouii ! Non, pas cette branche ! Maudit bras, veux tu arrêter de trembler ? Oui, oui, oui... Ouiiiiiiiiiiiii ! Je m'assies sur la branche. C'est là que je vois à quelle hauteur je me trouve. Je vous assure, si je l'avais fait avant je me serais trouvé en train de m'agriper à l'arbre comme un koala s'agripe au dos de sa mère. Mince ! Où cette satanée de Kathie a attaché la corde ? Ah oui, là ! Et je trouve encore une difficulté ma corde ! Elle ne peux pas passer à travers les branches. Je vais être obligée de la couper, et de subir un sort assez désepéré. J'avance petit à petit et péniblement. Encore un peu, encore un tout petit peu... J'y suis ! Je sens la masse du petit fennec sous mon bras. Je tâte la patte du petit renard des sables et je trouve la corde. Maladroitement, je la coupe et je le saisit sous mon bras. Maintenant, la descente... Ici aussi, les premiers mètres... centimètres sont faciles. Mais quand les branches se finissent, j'ai un autre problème : j'avais oublié que j'aurai besoin de la corde pour descendre ! La panique monte en moi telle une vague d'angoisse et je...
"AAAAAAAAAAAH !"
…glisse. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Dim 20 Nov - 8:24 | |
| Chapitre 4 Comment Alice a fait pour ne pas se casser le cou en entrant au pays des merveilles ?
Dans des histoires normales, la fille en tombant aurait découvert qu'elle avait des supers pouvoirs et aurait stoppé sa chute au dernier moment. Ensuite, elle aurait découvert qu'elle était issue d'une noble lignée, qu'elle était l'Héritière et qu'elle devait accomplir la prophétie en trouvant les setp machin chose magiques cachés par machin et... Non. Ce n'est pas ce qui est arrivé. Heureusement, il existe pour les gens normaux une autre chose qui n'est pas de la magie. On appelle ça le hasard. Ainsi, la hasard a voulu qu'en tombant, mon pied s'accroche à la corde encore suspendue et qu'au lieu de m'aplatir sur le sol comme un crêpe je l'ai percuté violemment. Il y a une légère différence. Je me retrouve donc dans une pièce blanche, petite, donc d'hôpital. On ne m'a pas enlevé mes habits mais par contre, mon bras est recouvert d'une masse informe et blanche. En résumé, un plâtre. Je sens une vive douleur venir de ce bras, un sentiment assez étrange. Il ya a toute une foule d'appraeils qui relients mes pieds, mes jambes et mes bras, des trucs bizarres en quelques sortes. La première pensée que j'ai est pour le fennec. Où est il ? Je constate alors ( avec un grand soulagement ) qu'il est encore sous mon pyjama. Il n'était plus invisble, mais je suppose que si les médecins ne l'ont pas vu c'est peut être parce que ça fait peu de temps que le sort s'est dissipé. Il st en très mauvais état ( le fennec, pas mon bras ). Ses oreilles sont déchiquetées, la patte que la corde retenait est toute meurtrie et son poil est tout roussi et salle. Ce jeune Vulpes cerda ( nom scientifique du fennec ) est vraiment mal en point. Vraiment vraiment vraiment. J'allais le sortir de sous mon pyjama quand la porte s'ouvre. Vite, j'essaye de m'enfoncer plus pronfondément dans les couvertures mais tous ces bidules me retiennent. Alors, je soulève la couverture de telle sorte qu'elle m'arrive jusqu'au menton. J'espérais voir ma mère débouler en larme ou mon père m'annonçant que je pouvais quitter l'école, avoir un laboratoire privé pour Noël et un télescope 3000 comme cadeau de consolation mais non, c'est le médecin et une de ses infirmières.
"Alors, comment te sens tu ? demande-t-il. - Bien. Assez mal... je veux dire, assez bien. - Tant mieux, tant mieux... Comme tu as pu le constater, nous t'avons mit un plâtre."
Ça, pour le constater, je le constatais. Qui pouvait rater un énorme truc blanc sur son bras ?
"Oui, j'ai vu. - Qu'est il arrivé ?" demande le médecin.
Ouille. Problème compliqué. Comment lui répondre autre chose qui ne soit pas : Je suis allée chercher un fennec pendant à une branche muni par un sort d'invisiblité lancé par une petit enfant du diable qui après m'avoir montré son spectacle m'a lancé dans le lac sans remords, et qu'après m'être diplômé en escalade-suicidaire je suis tombée à cause de cette fichue loi de Newton ( pour ce qui ne le savent pas, Newton a démontré que tous les objets tombaient par terre à cause de la gravité ). C'est pour ça que je réponds :
"Je suis tombée d'un arbre. - Oui, mais pourquoi ?"
Prépare toi Dal. Voici le moment de démontrer que ces cours de théâtre n'étaient pas une perte de temps.
"Je… Je… Je… Je pensais que quelqu'un avait mit mon cartable dans les branches, parce que tout le monde me cache toutes mes affaires. Et alors, j'ai voulu aller voir et il n'y avait plus rien. Et je suis tombée !"
J'éclate en sanglots. ce qu'ils peuvent être naïfs ces adultes. Même un enfant de trois ans n'aurait pas cru à ma petite scène, qui fait pourtant son effet. Le docteur, atendri, me dit d'un ton doux :
" Allons, calme toi, tout est passé maintenant. Voilà, là. tu as encore quelques médicaments à prendre, et après tout sera fini. - Oh ! je dit d'un étonnement feint. Et combien de temps garderai je le plâtre ? - Un mois. - Quoi ?!"
Je ne m'y attendais pas. J'ai toujours pensé que les plâtres ça durait un jour ou deux, mais un mois ?! C'était beaucoup trop ! Voilà mes vacances complètement fichues. On me donne des médicaments des petits flacons, des trucs bizarres qui sentent mauvais et des pastilles.
"Tes parents ne pourront pas venir, m'annonce le médecin, à cause d'un accident que vient d'avoir ton petit frère. - Que lui est il arrivé ? - Apprament, il s'est cassé une jambe. Juste au même temps que toi. Bizarre non ?
En effet, c'était très bizarre.
"Par contre, ta grand-mère peut venir. - Laquelle ? - Une certaine Damina."
Je pousse un soupir de soulagement. C'est bien celle que j'attendais. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mer 23 Nov - 6:28 | |
| Chapitre 5 Bonjour-au revoir simultané de ma grand-mère
Les minutes passent. Je m'entretiens avec des jeux idiots. Eh oui ! J'ai découvert que les chambres d'hôpital avaient trente carreaux de carrelage sur quarante, et que la climatisation s'étient toutes les deux minutes pendant dix secondes pour se rallumer. Enfin, enfin, ma grand-mère arrive. Oui, je sais, je sais, je vais encore devoir refaire une description qui convienne à tout le monde. Ah ! Mais j'y pense. Je l'ai déjà écrit sa description ! Bande de mollusques, vous alliez me la faire répéter une autre fois ! Allez au chapitre un et vous verrez ! Pour me rendre visite, ma grand-mère a enfilé sa plus belle robe ( c'est à dire la même que toujours, la jolie robe toute simple et toute bleue ). Elle a par contre gardé son foulard qu'elle noue à la façon campagnarde autour de ses cheveux. Je comprends, je comprends, ce n'est pas assez. Mais vous m'énervez à la fin ! Je vais devoir écrire tout le CV de ma grand-mère ou quoi ? Oui ? Bon, alors allons-y. Elle s'appelle Damina Stream et elle est née en Italie. Je ne sais pas très bien comment elle a vécu, mais je sait seuleument que depuis on l'appelle nonna ( pour les incultes, c'est grand-mère en italien ). Elle a beaucoup voyagé depuis, et elle est devenue animal-reporter. Elle s'est mariée et quand elle a eu son premier enfant ( mon oncle Jack ) elle a abandonné son métier. Depuis... Et bien, elle cultive, elle va parfois dans des zoos s'occuper des animaux et elle mange un glace au coco tous les samedis avec moi. Oubliez le dernier point. Donc, ma nonna est une personne complète et très interressante.
"Alors Dal', tu t'es encore débrouillée pour retourner au lit ? - Nonna ! Que je suis contente de te revoir !"
Elle s'approche de mon lit de sa démarché élégante et assurée ( j'en fais peu être un peu trop là ).
"Ton père et ta mère m'on chargé de te dire qu'ils étaient vraiment désolés de ne pas pouvoir venir. Ils m'ont donné ça pour toi."
Elle me tend un petit paquet cadeau. Je le débale, espérant y trouver le manuel en trois volume des mammifères terrestres. Imaginez ma surprise en découvrant ça.
"Comment découvrir ses pouvoirs magiques en trente-quatre leçons ? J'espère que c'est une plaisanterie ! Je m'exclame. - Non, pas du tout. Ton père et ta mère on insisté. Crois moi, je l'aurais volontiers balancé au fond des égoûts. Par contre, je t'ai aussi emmené… Mais où est ce que je l'aurais mit... Ah ! Le voilà !2
Elle me tend alors ume petite boîte. Je l'ouvre avec impatience, et je découvre un superbe appareil photo mágasuperultratopgénialissime. Admettez que c'est beaucoup mieux que le Comment découvrir ses pouvoirs magiques en trente-quatre leçons. Admettez.
"Merci nonna ! Si je le pouvais je sauterais dans tes bras mais je crois que c'est à peu près impossible. - Ne t'en fais pas ma chérie. Bon, je crois que c'est tout. Il faut que j'y aille. - Déjà ?! - Oui, je suis désolé. J'ai un rendez-vous dans cinq minutes et celui que je vais rencontrer est du genre à être ponctuel. - C'est qui ? - Ah ! Tu es trop curieuse toi ! Je repasse te voir demain. Au revoir ! - Au revoir !"
Et elle ferme la porte. Suuuuper. Visite express de sa nonna adorée pour retomber encore une fois dans la morne et monotone ambiance de l'hôpital. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Jeu 24 Nov - 6:33 | |
| Le lendemain, je prends un petit déjeuner assez normal, pour me plonger dans l'admiration de mon nouvel appareil photo. Je lis distraitement le livret d'instructions quand on toque à ma porte. Nonna ? Impossible. Mais alors, qui ?
"Je peux entrer ? - Newo ! - Je prendrais ça pour un oui."
Mon ami entre dans la chambre et s'assieds sur une chaise à côté de moi.
"Qu'est ce qui est arrivé ?" me demande-t-il.
Ils ont tous cette obsession, vraiment. Je ne savais pas quoi dire. J'étais partagée entre l'idée de tout lui raconter ou de passer sous silence quelques détails. Enfin, je me décide.
"Quand je me suis réveillée hier matin Kathie et sa bande de ................... m'ont jeté un seau d'eau sur la tête pour après me porter comme un sac jusqu'au chêne centenaire où Kathie a attaché avec sa fichue magie un pauvre petit fennec sans défence innofensif et naïf elle m'ont ensuite blancé dans le lac de l'école et moi avec un acte éclatant de bravoure et de courage je suis sortie de l'immense flaque d'eau et je me suis presque tuée de ou trois fois pour après récupérer le fennec sur sa branche malheureusement je suis tombée et je me suis cassé un bras. Stop."
Ben quoi ! J'avais envie de me lâcher ! Newo me regarde avec des yeux ronds. Je sais, je sais, on ne rencontre pas une folle qui perds la boule tous les jours ! Je pensais qu'il allait me dire que j'avais eu beaucoup de courage pour récupérer ce pauvre et eptit animal sans défence, mais non, il me réprimande encore une fois. si ça continue comme ça, je vais finir par croire que c'est un prof camouflé en mission secrète !
"Alors tu peux récupérer un animal à plusieurs mètres de hauteur mais tu ne peux pas attraper une pierre pendant un examen ? - Parce qu'au moins, ce que j'ai fais, c'est utile ! réplique-je avec rage. - Sauver le monde c'est aussi utile ! - Tu crois que désactiver des bombes ou passer des examens imbéciles c'est utile ?! Sauver le monde, c'est aider l'écosystème, protéger les espèces menacée et penser à réduire la pollution ! Pas se promener avec une cape sur le dos et de la magie plein les doigts !"
Je viens de toucher un point sensible. Les doigts de Newo s'allument d'une lueur verte, signe qu'il va utiliser ses pouvoirs. Je m'en moque. Qu'il me tue avec ses rayons ou qu'il me torde les cheveux je m'en moque. Je suis fâchée avec toute l'école, et avec lui particulièrement. Les doigts de Newo s'éteigent, et il me tend avec rage une liasse de feuilles.
"Tiens ! Voici les devoirs ! Fais en ce que tu veux ! dit-il en se levant. - Je m'en fiche ! Maintenant je comprends tout ! Tu es venu ici pour me donner des papiers, pas pour savoir si j'étais bien !"
Mais il ne m'écoute pas. Il est déjà partit.
"Et de toutes façons je ne veux pas devenir une magicienne !" | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mar 29 Nov - 7:08 | |
| Chapitre 6 Pensées philosophiques et profondes qui n'ont rien à voir avec moi
Allez, vous avez deviné. Dés que Newo est sorti, je suis rongée par les remords. Et le pire, c'est ue je ne pensais pas ce que je disais. Dans le fond, je trouve que la magie n'est pas un truc qu'on donne à tout le monde, seuleument aux plus chanceux. Et dans la loterie de la vie, j'ai eu le prix Nulle en Pouvoirs alors que Newo a eu Pouvoirs rarissimes et surnaturels à utiliser avec brio. Voilà. C'est comme ça. N'empêche que je suis qu'en même un peu fachée avec lui. Un peu. Et ce n'est pas du tout de la jalousie. J'en ai juste marre qu'il se comporte comme mes parents et qu'il me force à vouloir apprendre les Arts de sauver le monde. Voilà. Ras le bol. Peut être qu'il a juste honte d'avoir comme amie la pire élève de l'école, alors que lui c'est le meilleur. En fait, le plus simple serait que je disparraisse et que je sois remplacée par une clone Dalha beaucoup plus douée que moi. Une Dalha qui sait bien cuisiner, qui a des pouvoirs magiques extraordinaires, qui réussit tous ses examens, qui reçoit tous les compliments des professeurs, qui n'aime pas les insectes baveux et répugnants, qui ne déçoit pas tous les gens qu'elle entoure, qui est la fille la plus aimée de l'école, qui réussit à captiver sa grand-mère pendant au moins dix minutes… C'est en pensant ça que je me rends compte que j'ai toujours été ( et que je serais toujours ) un tâche. Sans pouvoirs, sans talents, sans rien. Une larme coule le long de ma joue. Vous allez sans doute penser : " Voilà, Dalha déprime, elle pête un cable, elle déraille." Non. La preuve, combien de personnes sont venues me voir après l'accident ? Le médecin, le infirmières, ma grand-mère pendant un millième de seconde et Newo pour me passer des devoirs et m'engueuler. C'est tout. c'est alors que je repense au fennec. Il ne m'a pas abandonné, lui ! Je le sors de sous mon pull, et je l'éxamine rapidement. il faut quelque chose pour bander sa patte blessée ( heureusement, j'ai lu quelques livres de médecine. Avouez que c'est plus instructif et utile que la petite princesse qui va sauver le monde avec ses supers pouvoirs. Avouez ). Je constate alors que sur la petite table d'à côté se trouvent plusieurs ustensiles médicaux, dont du bandage. C'est le premier point positif que j'ai trouvé de cet hôpital depuis que je suis ici ! Avec beaucoup de soin j'entoure la patte du petit animal. Celui-ci se débat un peu. enfin, je vais Être sincère. Il se débat énormément.
"Arrête de tortiller ! On dirait que tu ne sais même pas que c'est moi qui t'ai sauvé la vie. Attends, tu ne peux pas savoir que je t'ai sauvé la vie. bon, et bien, en tout cas, arrête de gigoter !"
J'ai peut être un don pour calmer les animaux, parce qu'il cesse de bouger. Et j'en ai un peu marre de l'appeler "il" ou "le fennec" et encore " le petit et pauvre animal sans défence". Donc, je décide de lui donner un nom :
" Je ne peux pas t'appeler Fifi. Ou Médor. Oui, ne fais pas cette tête, je sais que tu es un mâle."
Je recherche dans mes connaissances. J'ai apprit quelques mots de grec et de latin, et c'est normalement des noms comme ça que je donne à mes animaux. Je sais, je sais, Apothi̱kef̱teí c'est un nom un peu bizarre. Peu être plus bizarre que Niwokaldorapil.
"Tu t'appelleras... Elpída ! Qui en grec veut dire espoir ! | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mer 30 Nov - 7:12 | |
| Les jours passent passent passent. Et repassent. et entrpassent. Bientôt, je sors de l'hôpital. Pour vous faire un bref résumé de mon séjour, c'était : manger, dormir, manger, regarder par la fenêtre, manger, dormir, manger, dormir, tendre le bras pour l'examen de sang, manger, dormir, manger, dormir, manger, dormir et m'ennuyer à mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir ! Je ne sais pas si c'est un hasard, mais depuis la visite de Newo personne ne'st venu me voir. PERSONNE. Donc, je retourne maintenant à l'école le mercredi. Après la morne ambiance de l'hôpital, trois jours d'école n'allaient rien changer. Ce sera : s'endormir en classe, écouter à moitié, s'endormir en classe, écouter à moitié, manger, éviter le regard de Newo, s'endormir en classe, passer une nuit blanche parce que je me suis trop endormie en classe… C'est alors que quelques chose dans ma tête fait "tilt !". J'ai trouvé mon occupation ! Je vais découvrir comment Kathie-petite chipie a réussi à capturer le fennec… ou Elpi puisqu'il a un nom. enfin une enquête digne de Dalha Holmes ! Je passe quelques moments à la grande vitesse ( vraiment, vous aez enive d'écouter mon passionant voyage en taxi de l'hôpital jusqu'à l'école ? ) et j'arrive à l'évènement qui m'interresse. L'entrée dans l'école. Mon investigation débute ici même. Discrètement, je me dirige d'un air ( assez, bon d'accord, très ) complice vers le concierge. Comme presque tous les concierges ( je sais, vous allez me rabattre éternellement les oreilles en me disant que votre concierge n'est pas comme ça et gna gna gni et gna gna gna ), il est un peu enveloppé, et il est affalé dans un fauteuil avec un journal à la main. En réalité, il fait semblant de lire. En tout cas, c'est ce qu'on dit.
" Bonjour Monsieur !" je lui dis d'un ton que je veux le plus joyeux possible.
Il baisse son journal et lève un sourcil. Raté. Mon approche n'étais pas idéale.
"Bonjour, marmonne-t-il pour se replonger dans on journal. - Excusez-moi, je cherche Kathie Yal ( c'est son nom de famille ). On m'a dit qu'elle était sortie. L'avez-vous vu sortir ces derniers temps ?"
S'il vous plaît, s'il vous plaît. Qu'il veuille coopérer. Parce que moi je ne peux pas utiliser la force comme dans les romans policiers. Le concierge se gratte le menton ( qui est mal rasé d'ailleurs ) et me dit avec un drôle d'accent :
"Ben, non. Enfin, p't'êt'e que oui. Le vendredi soir, elle est sortie pendant quelques minutes. Elle ne savait pas qu'elle était privée de sortie. La pauvre, elle est revenue quelques minutes après tout essoufflée en disant qu'elle avait oublié. Ouais, rien d'autre. Elle doit êt'e dans l'école. - Merci monsieur !"
Toute triomphante, je me dirige vers les salles de cours. Ainsi, Kathie Yal était sortie le vendredi soir était entrée quelques minutes après. La preuve qu'elle était sortie dehors pour capturer Elpi. Mon enthousiasme diminue soudainement quand je me rends compte que j'ai maintenant une heure d'histoire des personnages célèbres qui ont sauvé le monde. Noooooon ! Par pitié ! Sauvez-moi ! Pourquoi je me suis cassé qu'un bras et pas deux, j'aurais sauté cette heure ! Tout mais pas ça ! Je m'apprêtes à faire demi-tour ( et trouver en chemin une excuse bidon du genre : mon plâtre est en train de se décoller ), mais la porte s'ouvre brusquement, et Monsieur Lenas apparaît. Je jure tout bas, et me retourne lentement vers lui en lui montrant un visage d'ange tout à fait innocent.
"Mais Dalha ! La classe n'est pas de ce côté ! - Oh ! Quelle étourdie je fais monsieur ! J'arrive en vitesse."
Je me dirige d'un pas pressé malgré moi ( pour que Monsieur Lenas n'ait pas le temps de me passer un savon ). Et je me dirige à ma place. Niark niark niark ! J'ai une eptite idée. Vous allez souffrir de cette classe d'Histoire avec moi. Oh, oui, je ne m'en prépends pas. Je suis une cruelle, mais cruelle petite fille. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Jeu 8 Déc - 7:02 | |
| Chapitre 6 : Cours d'histoire sur des héros dont je me fiche complètement et qui pourraient selon moi aller pourri dans un placard
Ah non ! Ça ne vaut pas de sauter ce chapitre sur l'Histoire des personnages célèbres qui ont sauvé le monde. C'est de la triche pure et complète. Si vous faites ça, je vais vous traiter de trouillards durant le reste de votre vie ! Bon, vous êtes restés, tant mieux. Mon discours fait toujours un petit effet. Maintenant, place à la torture !
Monsieur Lenas commence :
"Ainsi, par cette grande et maginfique école qui est la nôtre son passées plusieurs célébrités. quelqu'un pourrait m'en dire une ? - Harry Potter ? hasarde une jeune fille au teint pâle et aux cheveux blonds. - J'en était sûr, il y a toujours qulqu'un qui me fait ce coup, dans chaque classe. Combien fois il va falloir que je vous répète que Harry Potter n'a pas étudié ici mais à Poudlard ! Bon, une autre proposition ? - Tara Duncan ? - Très bien ! ce fût une brillante élève qui passa par ici ! Regardez bien où vous êtes assis : elle a peut être laissé une marque de son passage sur les chaises ou les tables !"
Un brouhaha infernal vient ensuite, ou chacun ( sauf moi ) regarde avidement sous sa table et sur sa chaise. En effet, Tara Duncan est connue ( spécialement chez les filles ). Pour beaucoup, et surtout pour la plupart des professeurs, c'est un modèle à suivre. Attention, vous pensez peut être à la Tara Duncan des livres pour jeunesse. Mais la vraie ( et je peux vous le dire, il y a un portrait d'elle dans le hall ) était une vraie chipie, du genre Kathie. Si elle avait du décider entre aller acheter de belles chaussures et sauver le monde elle aurait décidé pour la première option. Heureusement, les magasins de chaussures étaient fermés ce jour là.
"Quelqu'un d'autre peut me dire le nom d'une autre personne célèbre elle aussi… voyons… Oui Jack ? - Percy Jackson ! - Il a passé quelques années ici en effet. Quelle est la plus récente ? - Oksa Pollok ! - Parfait Hélène ! En effet, Oksa Pollok a quitté depuis peu l'école, et je suis sûre qu'elle se porte très bien. Et bien d'autres encore : Septimus, Adel, Ewilan, Oscar Pill, Alanna, Elanna, Sally Lockhart… Dalha !"
Mincecrottecornebidouillecesthorriblemamèrevametuerleprofvientdemesurprendreentrainderevasser.
"Dis moi un nom de personnage célèbre qui a sauvé le monde."
Je réfléchis à toute allure. De tous les livres que j'ai lu ( enfin, presque tous ) aucun des personnages ne sauve le monde (je suis originale, non ? ).
"Lucien, de Stravaganza ? - Mais qui est celui-là ?"
C'est un gamin beaucoup plus intelligent que vous, je pense en tout cas.
"Euh… Calpurnia Tate ? De l'évolution de Calpurnia Tate ? Non ? Et… Meggie ? De Cœur d'encre. - Je vois que vous n'avez aucune culture générale. Bon, et bien, puisque vous ne savez rien, vous me lirez la collection complète de Oksa Pollok pour la prochaine fois."
Noooooooooooooon ! Tout mais pas ça ! Qu'on me prive de dessert, de goûter... mais qu'on ne m'oblige pas à lire ces livres ! | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Sam 17 Déc - 6:26 | |
| Chapitre 7 Sur quoi il faut toujours se méfier des gens suspects
La journée passe en vitesse. J'essaye d'ignorer Newo, et c'est facile puisqu'il m'ignore aussi. ZZZZZZ, je passe tout le reste de la journée en grande vitesse et je mets stoppe sur l'endroit qui m'interresse. Le soir. Je me dirige vers les dortoirs, tranquilement, calmement, quand je vois Kathie qui en sort discrètement, attitude suspecte selon moi, la grande Dalha. Je me cache précipitemment, et quand je suis sûre que cette petite peste ne peux plus me voir, je commence à la filer, ce qui veux dire, pour ceux qui n'ont pas lu de romans policiers suivre quelqu'un sans se faire remarquer. Elle traverse toooooooute l'école ( ce qui inclus le stade, la salle de contrôles, maudite soit-elle, la cantine, les toilettes… euh, non, je crois que le dernier élément ne figure pas dans la traversée de l'école ) pour finir devant la porte d'entrée. He he ! Coincée ! Le concierge est vigilant, elle ne pourra pas passer en douce... Mais… qu'est ce qu'elle fait là ? Oh non ! Un sort d'Assoupis Mant ! C'est pas juste ! De toutes façons, un somnifère fait bien meilleur effet. Ça dure plus longtemps et ça ne te donne pas le tournis, comme ce sort burlesque. Kathie sort. J'hésite un peu. Non non non, ce n'est pas de la peur ! C'est juste qu'il fait froid dehors et que j'aurais l'air folle dans mon pyjama ! N'empêche que je suis déjà à moitié folle, et que si je ne découvre pas ou va Kathie je vais le devenir encore plus. Donc, je la suis. Mon école ( maudite soit elle comme la salle de contrôles ) est située dans un quartier chic. Si vous avez entendu parler de Diamond's District, c'est celui là. Un endroit où tout le monde roule en limousine. Et c'est sérieux ! On voit une file d'attente de ces voitures tous les vendredis. Ces jours là, j'ai droit au cours de jurons entre conducteurs. C'est très, mais alors très instructif. vous saviez que lézard sur canapé était une insulte ? Kathie s'éloigne progressivement de l'école, et de son quartier par la même occasion. Les gens me regardent d'un air, allez, on va dire inquiet. Comme si vous regardiez un éléphant en smooking dans la rue ! Enfin, elle s'arrête devant une boutique sale, décrépie et mal propre. Une boutique pas du tout son genre en quelques sortes. Je l'aurais plutôt vue entrer dans un centre commercial pour s'acheter le vernis à ongle qui ne se voit pas ! Mais passons. Je m'approche discrètement de la boutique. L'intèrieur est obscur, inquiétant ( et sûrement plain d'arachna vulposa et de sagnus vempussus : je devrais venir ici plus souvent pour onserver ces insectes si curieux ! ). La chance ne me sourit pas, car Kathie entre dans l'arrière boutique en compagnie d'une femme petite, grosse et avec des cheveux noirs qui lui descendent jusqu'aux cuisses. Que feriez vous à ma place ? Moi j'ai décidé de tenter le tout pout le tout, et je suis entrée dans la boutique le plus discr`tement que possible. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Ven 23 Déc - 5:20 | |
| L'intérieur est, à ma grande surprise, moins inquiétant qu'à l'extérieur. Sûrement un tour de magie pour éloigner les curieux. Le problème, avec ces vieilles boutiques, c'est que le plancher grince énormément. Si j'avais des pouvoirs ( et je dis bien, si j'en avais ) j'aurais pu dire "Dum Stupus ! Par le pouvoir du grand Bruitus que le plancher ne grince plous !" pendant que je frappais des mains et que je tapais des pieds. Mais je me serais fais à coup sûr répérer. J'entends enfin les deux personnes qui parlent. Facile à les reconnaître. La voix jeune, moderne et pas du tout originale ( soit, une voix empruntée à des top-models vues à la télé ) est celle de Kathie. La voix grise, morte, qui grince ( comme le plancher ! ) et enrouée et celle de la propriétaire de la boutique.
"Alors ? dit la voix de la vieille femme assez bizarre. - Ça n'a pas marché. Au lieu de se fracasser le crâne ou d'avoir une commotion cérébrale elle s'est juste cassé un bras."
"Juste" ?! Se casser un bras c'est embêtant qu'en même si elle le savait ! J'aimerais bien lui dire quelques mots à cette Kathie… Ou pas. Parce que si je le fais elle peut tout simplement et bonnement m'écraser et me convertir au boullitissime ( jeu de mot, assez mauvais avec les deux sens du mot convertir ). En fait, si elle veut m'éliminer, je me demande pourquoi elle ne l'a pas encore fait.
"Il va falloir trouver autre chose, dit Kat-cervelle-de-souris. Pourtant, le coup du fennec était bien monté. C'est dommage qu'il n'ai pas réussi. Non, ce qu'il faut faire c'est l'envoyer loin, loin d'ici, pour qu'elle ne puisse pas intervenir."
Mais qu'est ce qu'elle dit la psycopathe blonde ? Elle a d'abord voulu m'écarteler, et maintenant elle veut m'envoyer au Pôle Nord ou dans une autre zonne inaccecible ! Je pensais que ses parents lui avaient enseigné à être plus… polie.
"Je suis venue ici pour notre affaire, dit Kathie. Alors, com…"
Je vous le dit, dans tous les films, livres, BDs, chroniques, livrets, contes… bref, partout, c'est à ce moment que l'héroïne qui était bien sagement en train d'espionner son adversaire fait du bruit et se fait pincer. Sauf que là, ce n'est pas moi qui fait du bruit. C'est le perroquet. Je n'ai pas aperçu ce volatile de l'espèce de Vytue… bon, d'accord, j'abrège. Mais décidément, je crois que je vais me lancer dans le récit scientifique. Et maintenant, au point le plus critique de mon espionnage, ce gros oiseau horrible maudit je le désteste antagoniste d'une histoire à couper le souffle crème à la chantilly glace concombre bleu à la sauce paprika volatile aux ailes bleues argentées pousse un cri semblable à "Intrus ! Intrus !" Évidemment, les méchantes ne sont pas bêtes ( pas comme dans certains films où le gentil a le temps de se cacher quelque part pendant que les méchants se demandent entre eux qui peut bien être là ) et acourrent aussitôt. Un sourire de diablesse apparaît sur le visage de Kathie. Ce qui ne propage rien de bon.
" Ah ! Ça tombe bien, Dal. Prête à accomplir un petit voyage ?"
Et à mon grand étonnement, elle n'a pas dit une formule compliquée mais m'a simplement assomée avec un bâton. Et ça, je vous l'assure, ça a le même résultat qu'une formule compliquée. C'est à dire, une grosse bosse sur le front. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Sam 7 Jan - 8:04 | |
| Chapitre 7 : J'avais raison. Kathie est complètement tarée
Quand je me réveille j'ai LA surprise de ma vie. Je m'attendais à me retrouver dans un cachot les mains ligotées, la grosse bosse sur le front et avec pour seule compagnie des rats puants. Et bien non. Je me trompais sur tooooooooooute la ligne. Tout d'abord, il n'y a pas du tout de rats puants. Quant à mon état, je n'ai plus mon pyjama mais une robe assez bizarre et je suis toute propre. Même si je sens que mes muscles sont un peu, bon, très ankylosés. Non, ce qui me surprend encore plus c'est que je ne suis pas attachée. Ni dans un cachot puant. Et tout autour de moi je vois le visages de garçons et filles de mon âge de différentes nationalités. Je les regarde d'un air complètement ahuri ( ben, vu la tête qu'ils mettent tous je dois vraiment les regarder d'un air très bizarre ). Après les premières secondes d'étonnement je dit la phrase la plus appropriée dans ces cas là. C'est à dire :
"Hein ?"
Je sais ce n'est pas une phrase mais un mot. En fait, je ne crois même pas que ce soit un mot. Mais cette petite onomatopée bien employée délie la langue des enfants qui me regardent. Une des filles commença :
"Excuse-nous Dalha, nous avions... - Attendez ! Comment savez-vous mon nom ? - C'est... Compliqué, dit la même jeune fille. - Mais est ce que quelqu'un peux m'expliquer pourquoi et comment je suis arrivée ici ?!"
Ils ne se font pas impressionner. Je m'en doutais. Ce truc ne marche que sur les personnes débiles ( d'ailleurs, j'en connais une de personne débile : elle commence par K, elle a les cheveux blonds et je suis en train de découvrir qu'elle est la fille la plus bizarre que j'ai jamais vu dans ma vie ).
"Dalha, recommença la jeune fille parce qu'apparemment les autres étaient des trouillards, écoute, ne t'énerve pas... - J'ai le droit de m'énerver ! Si l'un de vous savais ce que j'ai du endurer il ne me dirait pas de ne pas m'énerver ! - Mais... - Laisse Jihima, je vais lui dire. Dalha, nous savons comment tu as fait pour arriver là."
Celui qui vient de parler est un garçon haut, avec des cheveux bruns bouclés et des yeux gris qui ressemblent à un ciel d'orage. Il est différent de tous ceux qui sont présents. Il est plus... sûr de lui, plus calme. On dirait une banane dans un saladier remplit de petits pois. Et je sais, la comparaison n'est pas tout à fait... fantastique.
"Dalha, nous savons qui tu es, continua le garçon-banane qui en plus avait une voix euh... d'ange (?), parce qu'Elle nous l'a dit. - Qui Elle ? - Celle qui nous retient tous prisonniers ici. - Attends : ce ne serait pas une fille blonde, bizarre avec une voix bizarre, un cerveau bizarre, un esprit bizarre et des plans maléfiques super bizarres ? - Oui, c'est elle, répondit le garçon. - Et bien, elle ne s'appelle pas Elle mais Kathie. Et c'est la plus grande folle que je n'ai jamais vu. Ou la défilement folle si vous préférez. Vous savez, depuis que je suis entrée dans... - Nous nous trouvons sur Daopine, dit le garçon. -... l'école elle ne m'a jamais plut. Toujours à se dandiner comme un dindon et... - Une planète située à des milliards d'années lumière de la Terre. -… à glousser devant Newo qui l'ignorait complètement... QUOI ?!"
Oui. Je viens de me rendre compte que je me trouve sur Daopine, une planète située à des milliards d'années lumière de la Terre. Grand choc. Surtout pour quelqu'un qui n'est même pas allée sur un autre continent que le sien. Je en suis jamais sortie d'Europe et voilà que je viens de faire un voyage intergalactique dans un système solaire très très éloigné du nôtre.
"Pardon ? - Oui Dalha, tu as bien entendu. - Mais... pourquoi ? Pourquoi Kathie ferait-elle ça ? Je savais qu'elle allait m'envoyer loin, mais tellement... - Pour t'éloigner. - De quoi ? - De Newo." | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mer 11 Jan - 6:39 | |
| "Euh... Pardon ?"
Ben quoi ! Quand on apprend que la fille qu'on déteste le plus t'a envoyé sur une autre planète pour t'éloigner d'un ami, tu es vraiment choqué. En tout cas, moi, je le suis. Parce que Newo, moi, depuis qu'il s'est fâché avec moi dans l'hôpital ( et j'admets que je n'avais pas trop raison ) je ne l'ai plus jamais revu. Du tout. Donc je ne comprends pas pourquoi Kathie veux m'en éloigner. C'est un peu... bizarre.
"Mais... Pourquoi a-t-elle voulu m'en éloigner ? - Pour le séduire !" dit une petite fille.
Le garçon lui lance un regard noir puis se retourne vers moi.
"Dans l'ensemble, c'est à peu près ça. - Mais elle n'a pas besoin de m'éloigner pour ça ! Elle peut le faire très bien avec moi à côté ! - Justement, elle ne le peut pas, répond Jihima, la seule dont je connaisse le nom. - Et pourquoi donc ? lui demande-je d'un air tout à fait... méprisant ( mais soyez compréhensifs, je suis encore sous le choc ). - Parce que Newo t'aime. - Bien sûr qu'il m'aime ! Je suis son amie ! - Ce que Jihima veut dire par là..., commence le garçon, c'est qu'il est amoureux de toi.
J'ouvre la bouche pour protester, puis mon visage se fige. Non. Moi ? Me préférer à moi que toutes les autres filles ? Je n'en reviens pas. Newo ? Newo, celui qui m'a donné tellement de leçons, qui m'a reproché tellement de fois de ne pas être douée ? Pffff, des salades. Cette Kathie délire complètement. Il faudrait que j'appelle un asile de fous pour qu'on vienne la chercher. Et en parlant d'appeler...
"Quelqu'un a un téléphone ? Je dois appeler Kathie pour lui dire qu'il y a une grande erreur et qu'elle doit en urgence m'emmener sur Terre. Parce que je vous le promets, Newo ne PEUX PAS être amoureux de moi. Alors enlevez vous bien ça de la tête et aidez moi à me relever, parce que c'est un peu bizarre de vous parler et pendant que je suis par terre."
Les enfants s'écartents, à part le garçon-banane qui ne bouge pas d'un poil ( bien sûr, il est trop important pour se laisser intimider et pour reculer, évidemment ). Je alors vu où je me trouve. Je suis dans une pièce assez petite, comportent des dizaines d'hamacs pendus un peu partout. Le sol et les murs sont en bois ( un peu vieux et sale ). J'aperçois une fenêtre remplie de crasse, et je m'y précipite. Non, pas de montagnes multicolores, pas de palais enchantés, pas de marée d'extraterrestres adorant un dieu en forme de chaussette, pas d'étoiles brillant de mille feux, pas de paysage martien... Juste... un désert. Du sable et du sable à perte de vue, sans arbuste ni rien d'autre. Dans le ciel bleu ( bizarre pour une planète dans l'espace ) se trouve un soleil tout à fait normal. Je me tourne lentement vers les enfants.
"Euh... Vous êtes sûrs qu'on est sur votre planète Daopine ? Parce que cet endroit, désolé de vous le dire, mais ça ressemble franchement au Sahara. - Tu veux qu'on te le prouve ? demande le garçon. - Oui j'aimerais bien. Et quand vous me montrerez les petits marxiens en papier mâché que vous aurez juste inventé pour l'occasion quelqu'un aurait bien la gentillesse de prendre un téléphone, appeler un avion pour qu'il vienne me chercher ?"
Mais ils ne m'écoutent pas. Et au lieu de sortir de sous leur chemise un petit martien peint avec des aquarelles, ils commencent à démonter le plancher. Je sens qu'on pose des mains sur mes yeux, et la voix mélodieuse du garçon-banane ( je sais, mélodieuse et banane ça ne va pas très bien ensemble ) me dit :
"Ferme les yeux. - Euh... Avec vos mains je ne vois rien, donc les fermer serait inutile. Mais bon, puisque vous le voulez... Vous allez sortir le petit décors de planètes, c'est ça ? Je veux voir si la lune en polystyrène est assez grande, parce que tous les farceurs on tendance à oublier les proportions."
Le garçon enlève ses mains et la bien obéissante petite Dalha que je suis les garde fermés. Après un certain moment ( on voit que les enfants ont souvent des visiteurs et qu'ils montent assez souvent ce petit spectacle parce qu'ils ont mit peu de temps à démonter tout le plancher ) un des petits garçons me dit :
"Tu peux les ouvrir !"
Lentement, je me les ouvre, m'attendant à voir, comme je vous l'ai dit, un petit spectacle de marionnettes ou alors les plus petits déguisés en monstres de l'espace. Mais là ! Je suis bouleversée. Complètement. Une boule monte dans ma gorge et je sens que tout autour de moi n'est que irréalité. Parce qu'il n'y appas de spectacle de marionnettes. Non, à la place du plancher enlevé se trouve le vide... ou pas si vide, parce que des milliers d'étoiles scintillantes, miroitantes, étonnantes brillent à l'unisson. Il y a des planètes qui tournoient et je vois un ou deux satellites qui tournent sur leur orbite. Et devinez où je me trouve ? Juste au milieu de tout ça. Sur le seul morceau de plancher qu'il reste dans la pièce.
"J'ai comprit ! dis-je d'une voix toute petite, parce que se trouver juste en dessous de l'espace ça me fait tout bizarre, et surtout peur. Quelqu'un peut remettre le plancher ? - Ah non !" crient deux ou trois petits enfants.
Et l'un des petits garçons me lance une pierre. Je l'esquive à grande peine, mais je suis déséquilibrée par mon mouvement et je tombe à la renverse. Une autre fois. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Dim 15 Jan - 2:37 | |
| Je vais de surprise en surprise aujourd'hui. Et encore une fois, à ma grande surprise, au lieu de tomber pour l'éternité dans le vide de l'espace je me suis trouvée à flotter. Et bien oui, j'avais oublié que l'univers n'a pas de gravité. Mais alors... Il n'y a pas d'oxygène ! Je n'allais pas m'écraser comme une crêpe contre une planète mais j'allais mourir étouffée. En fait, non. Je n'ai aucune difficulté à respirer. Les enfants n'hésitent pas un seul instant et se lancent dans le vide, comme s'ils se lançaient dans une piscine. Les plus grands les suivent de près, et voilà une marée d'enfants à nager comme des poissons dans une piscine d'étoiles. Évitant soigneusement tous ces petits, je rejoint le garçon-banane qui me lance :
"Alors, convaincue ? - Mouaif. Vous devriez être de très grands farceurs pour monter tout ça. Mais pourquoi pouvons nous respirer ? Si nous nous trouvons bien dans l'espace, nous devrions maintenant être en train d'étouffer. - Daopine est une planète sans oxygène. À notre arrivée ici, pendant notre inconscience, nous subissons une opération complexe. On nous implante dans les poumons un système très compliqué qui nous permet de respirer n'importe où. - D'accord... mais cela n'explique pas pourquoi vous êtes tous là. Que Kathie soit assez folle pour m'emprisonner, d'accord, elle a une dent contre moi. Mais toute une colonie de vacances ? - Nous sommes ici depuis longtemps, dit Jihima qui passait à côté et qui avait tout entendu. Personne ne sais pourquoi, ni comment, la seule chose que nous savons c'est que nous sommes arrivés au même temps. Nous sommes au total vingt, ce qui avec toi fait vingt et un. - Donc, personne ne sait ce que planifie Kathie. Et je doute qu'elle vous ai tous exilés pour obtenir l'attention d'un garçon. D'autant plus qu'il y a des garçons ici, et que Kat n'ai pas du genre à vouloir séduire des filles. Elle les soumets, ou alors, comme moi, elle essaye par tous les moyens de s'en débarrasser."
Nous sommes restés silencieux, à regarder les petits ( et les grands ) jouer dans le vide.
"Mais, j'y pense, vous savez tous comment je m'appelle ! me suis je tout à coup exclamée. Mais je ne sais pas comment vous vous appelés. Je sais que tu es Jihima, ma toi, le, le garçon-banane je n'en ai pas la moindre idée. - Comment ? dit le garçon, visiblement surpris que je l'appelle garçon-banane. - Ce n'est pas parce que tu ressemble à une banane, mais tu n'as pas suivi donc tu ne peux pas savoir. - Je m'appelle Maël. - Maël, je répète comme une débile. - Jihima est ma... - Petite amie ? je complète en voyant le lien qui unissait les deux. -… cousine, continue Maël qui rougi un peu. - Oh ! Pardon ! Des fois, je devrais sérieusement tenir ma langue. - Il y a intérêt." pouffe Jihima en se tordant de rire.
Encore toute honteuse par mes conclusions hâtives, je reste silencieuse. Puis mon regard se pose sur le garçon qui m'a lancé la pierre pour me faire tomber.
"Et comment il s'appelle, lui ? - Léo, réponds Jihima. C'est l'un des plus petits. - Il y a six grands, entre onze et quatorze ans : Daïs et Lïa ( des jumelles ), Bill, Bisho, Jihima et moi. Avec toi Dalha nous sommes sept. - Ensuite viennent les moyens, qui ont entre sept et dix ans. On en a dix : Kami, Paul, Dulia, Calou, Mireille, Saw, Lucas, Léo, Lö et Bila. - Et enfin les plus petits, qui sont quatre et qui vont de trois à six ans : Lisa, Mimo, Losi et Gam, la plus petite. - En tout, ça fait vraiment beaucoup, je dit, pensive. - Oui, et c'est difficile de s'organiser, réponds Maël. Masi tu as encore beaucoup à découvrir. Jihima, tu peux surveiller les petits ? - Pas de problème. Tu vas lui montrer la Maison ? - Exactement." dit celui-ci en sortant de l'Univers piscine.
J'imite ses mouvements, et m'accrochant au bout de palier restant.
"Viens, dit Maël. Je vais te faire visiter."
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| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: ! Mer 18 Jan - 7:20 | |
| Chapitre 8 : Visite guidée d'un endroit un peu... spécial
Je suis Maël jusqu'à la fin de la pièce. Il ouvre la porte, et je me retrouve devant dadadadadadam, roulement de tambours... Un couloir ! Wahou, comme c'est fascinant ! En fait si, ça l'est, quand ledit couloir est un tunnel d'eau mouvante remplie de poissons et autres bêtes bizarres. Et oui.
"Vous vous êtes mis dans la tête de me donner une crise cardiaque ? je dit d'un air outré. - Et bien quoi ? C'est un couloir, rien d'autre, dit Maël d'un air malicieux. - Ha ha ha. Un couloir. Et alors, pourquoi il y a tellement d'eau ? Vous avez des problèmes d'humidité ? En plus nous sommes dans un dé-sert. - D'accord, d'accord, ce n'est pas un couloir comme les autres. Et alors, quelle est la différence ? - Que j'en ai un peu marre de prendre des douches."
Maël-la-banane ( c'est plus fort que moi !!! ) me lance un regard étonné. Bien sûr : lui, il n'est pas traumatisé par ce qu'une fille méchante l'a lancé sans préavis dans un lac gelé.
"Ne t'inquiètes pas, on ne sens pas l'eau. Tu vois ?"
Il avance de quelques pas. Et, non, il ne coule pas. En fait, je suis sûre que quand j'essayerais je vais m'enfoncer jusqu'à la moelle dans de l'eau glacée. Et c'est ce que je fais. Et, comme pour me contredira, j'arrive à marcher tranquillement et sans problème.
"Miracle ! - Hein ? dit Maël de sa voix mélodieuse et mélancolique, dont on sentait poindre une profonde tristesse mêlé au chagrin d'un être qui a perdu une partie de lui même. - Euh... rien. On continue ?"
Au fond du couloir si... étrange se trouve un porte un bois, que le garçon ouvre. Nous nous trouvons alors devant... un escalier. Je vous le promet, c'est bien un escalier, parole de menteuse ! Non, je ne suis pas une menteuse mais cette phrase est trop jolie pour ne pas la formuler. Et, oui, c'est bien un E-S-C-A-L-I-E-R. Pourquoi vous mettez cette tête ? Vous ne savez pas lire ?
"Pas de farces, d'accord ? vous voyez, je suis aussi soupçonneuse sur l'origine de cet escalier que vous. - C'est un escalier normal, courant, banal... Tu as besoin d'autres adjectifs ? - Oui, je vais t'en dire des adjectifs : tout, ce, que, j'ai, vécu, jusque, au, jour, d'hui, est, tout, sauf, normal, courant, ou, banal ! - Ce ne sont pas des adjectifs. - Non, se sont des penséesintérieurifs."
Fière de ma réplique ( assez bizarre, je l'avoue ) je monte d'un pas orgueilleux l'escalier dont il est question ( en faisant qu'en même un peu attention où je mets les pieds. À la moitié de l'escalier ( qui est en bois soit dit en passant ) se trouve une porte assez grande en bois massif.
"J'imagine que la pièce de l'autre côté est replète de petits êtres violets aux oreilles en tire-bouchon habillés d'haillons qui dansent la polka au rythme de la valse en baragouinant dans un langage tout à fait archaïque des prières méphitiques adressées à un dieu mythologique enfoui dans les profondeurs de la terre ? suppose-je. - Euh... C'est la salle à manger. - Ah. D'accord."
Je pousse la porte, qui se relève plus difficile à ouvrir que je ne le pensais. Et quand elle s'ouvre, propulsée par mon élan, je fais un vol planée et je tombe. Dans le vide. Encore une autre fois. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Dim 22 Jan - 9:27 | |
| Je sais, je sais. La gravité et mon âme sœur, elle m'attire au sol comme un aimant cherchant désespérément sa moitié. en tout c'est un peu... complexe. Je sens alors un contact chaud au creux de ma paume. Je lève le regard et je vois Maël, qui, sans le moindre effort est en train de me tenir.
"Ouf, soupire-je. Merci. Sans toi j'étais une crêpe... morte. - Ne t'inquiètes pas, j'ai l'habitude, me dit-il en me levant. Les petits tombent souvent ici. Heureusement, il n'y a jamais eu d'accidents très graves."
Soulagée d'être en sécurité, j'observe avec plus d'attention l'endroit où je me trouve. Je suis sur une plateforme au pied d'une immense salle vide, de plafond très haut. Et devinez ce qui flotte à quelques mètres du sol ? Des tables, des chaises, le tout voletant et tourbillonnant à sa guise dans la grande salle à manger. En parlant de salle à manger...
"Mouais, c'est une salle à manger. n'empêche qu'elle se rapproche plus aux petits êtres violets qu'à une salle à manger normale. - C'est tout ce qu'on a ici. Tu verras, tu finiras par t'y habituer. - Mais je ne compte pas m'éterniser ici. enfin, si vous avez des livres… Mais passons. Et comment vous faites pour vous mettre à table ? - Tu vas voir."
Et il siffle aussitôt une note aigüe qui m'arrache à moitié les oreilles. Une chaise, attirée par se son viens vers nous et s'arrête devant Maël.
"Wahou ! Vous avez des chaises-toutou ici ? Mon séjour vas Être plus agréable que je ne le pensais ! Elles savent attraper la babale ? - Ce sont des chaises enchantées. Chacun à sa chaise, qui réponds à toi. Et je sais quelle chaise va t'aller à la perfection."
Intriguée, j'observe Maël qui siffle une autre fois une note plus grave. Subitement, une chaise vient vers nous. Elle cabriole, se rue, et saute de part en d'autre de la pièce telle un mustang sauvage. La chaise rebelle s'arrête juste devant nous.
"Ça, un chien-chaise ?! C'est plutôt un taureau-chaise ! - Dal, je te présente Daouaïan, Daouaïan, je te présente ta future amie, Dalha."
Nous le regardons toutes les deux ( la chaise et moi ) d'un air outré.
"Mais comment je vais tenir sur ça ! m'exclame-je pendant que la chaise Damachinchose se cabre de plus belle. - Et bien, vous avez toutes les deux un caractères fort et une envie irrésistible de voler... qui se voue toujours à l'aplatissage au sol pour l'une et au cassage du plafond pour la'utre. - Mais je ne sais pas faire du rodéo ! - Tu apprendras. - Je n'ai jamais suivi un stage d'acrobaties aériennes ! - Tu t'y feras. - Je n'ai jamais eut une chaise de compagnie !"
c'est à ce moment là que je me suis rendue compte que la situation où je me trouvais était complètement idiote. J'étais en train d'essayer de convaincre un ami de ne pas me forcer à adopter une Wildchaise. Et j'éclate de rire. tout bonnement et simplement. Je ris trop que je tombe presque à la renverse ( c'est à dire dans le vide ) mais Maël me retient aussitôt et sans prêter attention à son intervention je continue à rire de tout mon soûl. Ah ! Je peux vous dire que ça fait du bien ! Quand ma crise de fou rire passe enfin et que je sèche mes larmes du bord de la manche, Maël, voyant que je suis calmée me dit :
"Maintenant, parle lui. - À qui ? - À la chaise voyons ! - Tu veux... tu veux que je parle à une chaise ? commence-je en me tordant à nouveau de rire. - Je n'aurais jamais du dire ça. Maintenant, elle ne vas pas s'arrêter." dit mon ami en levant les yeux au ciel, mais je voyais bien que ma réaction l'amusait et le réconfortait.
J'étais partie pour une bon crise de four rire d'une demie heure minimum. Au lieu de ça, elle n'a duré que dix minutes ( ce qui, pour Maël devait être vraiment exaspérant ). Et devinez qui me sort de mon état... quasi critique ?
"Elle a un problème celle-là ! - Qui viens de parler ? demande-je toute étonnée en arrêtant soudain de rire. - Dal, je te présente Daouaïan, Daouaïan, je te présente ta future amie, Dalha, débite mon ami une autre fois. - C'est la chaise qui viens de parler ? - Oui, et La chaise en quelque sortes te demande d'arrêter de rire parce que même si elle n'a pas de tympans elle réussit qu'en même à t'entendre et à se casser les oreilles."
J'ai vu Maël et la chaise croisé les doigts. J'ai même pensé à faire semblant d'éclater de rire juste pour les embêter mais j'ai trouvé que c'était trop cruel. en fait, j'avais déjà rit beaucoup, et que les chaises parlent m'avait beaucoup étonné.
"Bon, dit Maël avec un soupir de soulagement, maintenant que tu es clame tu vas faire un tour sur ta chaise. - Quoi ?! Attention, je recommence à rire sinon ! - Allez, tu n'a pas de quoi t'en faire !" dit le garçon en me poussant sur la chaise.
Comme s'ils étaient en accord tacite, la chaise au nom bizarre partit au galop. Sur quoi les forces divines sont souvent contre moi.
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| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Jeu 26 Jan - 6:37 | |
| Chapitre 9 : Rodéo sur une chaise : un sport très banal
Si je racontais ça à mes petits-enfants, ils ne me croiraient jamais. "Grand-maman : l'école bizarre d'accord, la rencontre avec un fennec OK, que ta pire ennemie t'isole sur un planète très éloignée du système solaire pour t'éloigner d'un ami passe encore... Mais monter à cheval sur une chaise ?! Ton histoire commence sérieusement à dégénérer !" Et je pousserais un soupir et je passerais cet épisode puisqu'ils ne me croiraient pas et me prendraient pour une folle. Mais monter Daouaïan était vraiment très réel. Et je peux vous le raconter à vous. De toutes façons, vous me prenez déjà pour une folle alors je m'en fiche complètement. Comme l'avait affirmé Maël, Daouaïan est très... rebelle. En fait, elle ne se contente pas de faire des tours et des tours dans la salle, mais de littéralement casser une fenêtre et s'enfuir en volantchaisant. Je m'accroche à son dossier, si fort que mes jointures deviennent blanches.
"Ah ! Ça fait du bien de sortir un peu de temps en temps ! - Brrr, dis-je en claquant les dents. Je vous déteste, toi et Maël. Il a fait ça pour se venger. Je n'aurais jamais du me moquer de son espace-plancher, je n'aurais jamais du être l'amie de Kathie je n'aurais jamais du... - Stop ! C'est la première fois que je sors depuis des mois, et tu ne vas pas me gâcher ma promenade avec tes plaintes. En plus, je te fais découvrir le désert, ce qui est plus intéressant que ce que tu crois."
J'en doutais un peu. Pour moi, un désert se résumait à sable, sable et sable partout où on regarde. Lentement mais inexorablement nous nous sommes éloignés de la maison de tous les enfants. Vue de loin, elle avait l'air d'un cabane en bois, délabrée et couverte de poussière. Un peu plus tard, nous nous trouvions au milieu du désert, avec... devinez quoi ? Du sable du sable et du sable à perte de vue. Génial. Je me trouvais avec une chaise, coincée au milieu d'un désert sur une planète si loin de l'homme qu'il ne la connaît même pas. Youpi ! Moi qui était la seule de la classe à vouloir mener une existence tranquille au milieu de mes animaux, de mes plantes et de mes insectes me voilà à des années lumières chez moi, avec pour seul être vivant ( si ça peut en être un ) une chaise-cheval.
"Pardon, mais je ne suis pas une chaise-cheval. - Quoi ?! Tu... Tu lisais dans mes pensées ?! - Parfaitement. Je sais aussi que tu ne me considère pas comme un être vivant, sinon comme un objet animé par la magie. Et bien sâche que les humains ont sortit les premières "chaises" grâce à nous. Ils se sont inspirés de nos pattes, de notre dossier... de tout enfin ! Nous sommes en fait des Hcaises : plus performantes que le cheval, plus intelligentes que le chien ou le dauphin, plus graciles que le papillon... - D'accord, je m'excuse. Je ne savais pas du tout que vous lisiez dans les pensées aussi, comme les magiciens. Sinon je n'aurais jamais pensé ça. Mais... C'est qui ça là-bas ? J'ai des hallucinations ou quoi ? c'est quoi ces petits points noirs ? - Tu vois ? Le désert n'est pas que du sable. Nous allons nous rapprocher."
Et sans ajouter quoi que ce soit, Dama ( parce que je ne vais pas l'appeler Damamachinchose, c'est trop compliqué ) continue à avancer. Les petits points noirs se distinguante alors peu à peu. Et je découvre... des animaux ! Oui, dans ce climat aride, délaissé sans aucune plante à l'horizon ( d'ailleurs je me demandais ce qu'il y aurait au repas de ce soir : sable bouilli ou sablé de sable ). Les points commencèrent à se former, à devenir clairs comme l'eau de roche. Nous étions à présent si près que je pouvais les voir dans toute leur forme : c'étaient des chats au pelage doré et aux oreilles pointues. Des tâches bleues constellaient leurs extrémités, et leur quelque, longue et fine fouettait l'air.
"Ce sont des chats Disael, ou Penseurs. Ils s'alimentent de racines qu'ils trouvent en creusant le sol. Ils se déplacent en groupe, contrairement aux chats ordinaires et sont très attachés aux liens familiaux. - Mais... Je ne connais aucune espèce de felis qui soit comme ça ! - Et bien parce que ce n'est pas une espèce de felis courante. Allez ! Je vais te les montrer de plus près, aujourd'hui je me sens d'humeur !"
Et sans que je puisse protester, la chaise me dépose sur le sol. Aussitôt, un des chats s'approche. Ils sont plus grands que je ne le croyait ( environ de ma taille quand je suis assise, ce que je fais maintenant ).
"Dalha... tu as beaucoup souffert. - Mais tous les animaux parlent ici ?! dis je d'une voix nerveuse, quasi hystérique. - Oui Dalha. Repose-toi. Tu ne t'es jamais sentie à ta place, et il y a une raison à ça. - Et maintenant vous allez m'annoncer que j'ai des super pouvoirs, que je dois sauver le monde et patati et patata. Je connais déjà toute l'histoire et, non merci, je n'en veux pas. - Ce n'est pas ça Dalha, mais presque. Maintenant, je ne peux que t'offrir ça."
Il presse son museau sur mon nez. Et tout à coup, une vague d'émotions me transporte. Harmonie. Légèreté. Bonheur.
Paix. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mer 8 Fév - 6:08 | |
| Le retour sur Daouamachin se fait en silence. Je pense à ce que j'ai ressenti en entrant en contact avec le disael, ou penseur. Et la chaise respece mon silence. Mais bientôt, la sensation de légèreté s'évapore, s'émiette, rapetisse. Disparait. J'essaye en vain de la rattraper, d'en garder un bout minuscule. Rien. Néant. Et une autre fois cette lourdeur qui m'accable, que je trimbale depuis longtemps. La sensation de ne pas être à sa place. Mais alors pas dut tout.
"Daou ? - Moui, dit la chaise au nom super bizarre ( ben quoi, il y a que des noms bizarres ici, qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Et maintenant vous allez dire "Bien, la Dalha de toujours et de retours !" parce que les premières lignes trop poétiques pour votre cerveau en voie de développement n'étaient pas vraiment mon style ). - Est ce que je vais devoir rester tout ma vie ici ? Je en veux pas dire que je n'aime pas les disael, ni la Maison, ni les enfants, ni Jihima, ni Maël... Et ça ne veut pas dire que j'apprécie beaucoup mon école et mes frères et sœurs mais... - Mais... - Je me sens... bizarre. J'ai l'impression qu'un mauvais coup se prépare sur Terre, et pour une fois je comprend les héros quand ils disent "Je n'aime pas rester les bras croisés". Je crois que Kathie, même si elle a un esprit TRÈS tordu ne m'a placé sur une planète à des années lumière du système solaire seulement pour m'écarter de sa "cible amoureuse". - Tout ce que je sais, Dalha, c'est que maintenant tu dois te reposer. Tu sauras ce que tu dois faire le moment venu. - Vous me le promettez ? - Parole de chaise. - Wahou ! Enfin des vacances dignes de ce nom !"
Je ne sais pas si je rêve mais je vois un bout de la chaise se tordre, comme si elle avait esquissé un sourire. Nous arrivons bientôt devant la maison. Comme je l'ai déjà dit, Daou est très... on va dire, impulsive. Et au lieu de passer par la fenêtre qu'elle a déjà brisé, elle décide d'en casser une autre et arriver dans le grenier. La chaise et moi faisons un roulé-boulé et nous trouvons par terre, aplaties... avec une vingtaine de regards qui se posent sur nous.
"Oups, dit la chaise. Il va falloir que j'y aille. Salut ! - Pff, ces chaises, marmonne-je en me levant. Toutes des lâches."
Je regarde autour de moi. Tous les enfants ( sans exemptions, sont assis en rond autour de quelque chose que je ne vois pas. La pièce où nous nous trouvons ressemble à la salle des hamacs, mais avec plus d'objets. Je vois un télescope, des coquillages, des dessins, des pinceaux, des cahiers, divers plans, un vieux gramophone, des bijoux... bref, une montagne d'objets hétéroclites. Maël se détache du groupe d'enfants et vient me rejoindre.
"Dalha ! Il y a une surprise pour toi ! - Surprise ? répète-je, étonnée. Quelle surprise ? - Dalha, je t'en supplie, aide moi ! Ils sont en train de m'étouffer ! Non, pas les oreilles ! Aïe ! - Mais, c'est qui..."
Je fends le groupe d'enfants et arrive au centre de l'agitation. Et devinez ma surprise en découvrant Elpi, tripoté par une foule de bambins braillards.
"Elpi ! dis-je en l'arrachant aux mains des enfants et en le serrant contre moi. Comme je suis contente de te revoir !Mais, tu n'étais pas sur Terre ? Et tu n'étais pas sensé ne pas parler ? - Pff, merci. Le comment je suis venu ici est trop difficile à expliquer. Quant à la faculté de parler... On dirait que tous les animaux ici parlent, à en juger par cette hcaise qui vient de t'interpeller. - Tu connais la chaise ? Je veux, dire tu connais la race de la chaise ? Waa, tu en a des choses à me raconter."
Je me tourne alors vers les enfants.
"Les amis, voici Elpi, un fennec. - C'est quoi un fennec ? - C'est comme un Disael, réponds-je, mais en plus petit. Et, non, ce n'est pas un jouet." | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
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| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Mar 14 Fév - 7:28 | |
| Chapitre 10 : Une existence... différente
Les jours passèrent très vite en compagnie des Enfants des sables. Elpi m'accompagnait où j'allais, et c'était, je dois le dire, un compagnon rigolo et gentil. Jihima aussi était sympa. Nous nous promenions dans le désert et nous racontions des secrets, comme des vieilles amies. Ou comme des grandes amies, car maintenant nous le sommes vraiment. Je lui ai raconté mon existence à l'école, la longue chaîne que je supportais, jour après jour, heure après heure dans cet établissement d'enfer. Il y avait Maël aussi. Maël, c'est plus compliqué. Distant, vague, mélancolique par moment. Insaisissable. Hors de ma portée. Et pourtant, je lui parle beaucoup, et en même temps j'ai la sensation que chaque fois que je parle je dis une bêtise. Quand il me regarde, je bafouille et quand il me sourit j'ai l'impression d'être dans un aquarium. Que se passe-t-il ? Je ne sais pas. Depuis que j'ai vu le Disael je me sens grandie, mûrie... trop bizarre à mon goût. J'arrive même plus à vous embêter, vous, mes lecteurs ! Serais-je malade ? Une description d'une journée habituelle dans la Maison serait comme ça : bataille de polochons pour se réveiller, ou alors, si les petits sont d'humeur farceuse ils enlèvent le plancher et te font flotter dans l'univers. Ensuite, petit déjeuner en compagnie de ma gentille chaise et d'Elpi, ces deux là se chamaillant comme chien et chat. Balade dans le désert, ou plutôt course, en compagnie de Jihima, Maël, Bill, Bisho... et les autres grands. Après, on monte au grenier et on se raconte des histoires, on dessine, on se parle, on raconte notre vie. Après, c'est le déjeuner, un déjeuner somptueux, suivi d'une sieste pour les petits et du papotage pour les grands. Enfin, ça dépend. Plus tard dans la journée, nous soupons. Les petits vont au lit, les autres regardent les étoiles, soit sur le toit, sois sous le plancher. Puis après... dodo ! Tous les jours ne se passent pas comme ça, évidemment. S'il y avait un planning je me sentirais comme dans un camp de vacances. Un camp de vacances, oui, mais un camp tout de même.
Nous sommes tous assemblés dans le grenier, en cercle. Et je peux vous dire les noms de toutes les personnes par cœur. Vous voulez ? Kami, Paul, Dulia, Calou, Mireille, Saw, Lucas, Léo, Lö, Daïs, Gam... D'accord, c'accord, je me tais. La plus petite, Gam, est sur mes genoux. Elle s'est prise d'affection pour moi ( allez savoir, je ne sais pas comment fonctionnent les fillettes de quatre ans ) et me suis presque partout. Presque partout ça veut dire partout, sauf dans les toilettes.
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| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Jeu 22 Mar - 7:22 | |
| C'est moi qui dois raconter une histoire maintenant. Ne me faisant pas prier, j'enlève Gam de mes genoux, et me dirige vers le centre du cercle. Plusieurs paires d'yeux sont posées sur moi, et je ne sais où donner de la tête. J'inspire un grand coup, et je me lance.
"Alors voilà. Je vais vous raconter l'histoire de Waan. - Ça s'écrit comment "Waan" ?" demande Bisho.
Bisho a une obsession. Quand il était encore sur Terre, il voulait devenir l'une de ces personnes qui transcrivent tout ce que dit le juges dans les... ben, dans les jugements, quoi ! Depuis qu'il est sur Daopine, chaque fois que quelqu'un raconte une histoire, il la transcrit sur une feuille.
"W-A-A-N. Petite précision, c'est une fille. Alors les garçons, si vous pensiez qu'il allait secourir une princesse dans une tour en flammes, vous avez faux. D'accord, alors bon, l'histoire de Waan..."
Je ne sais pas ce que je leur ai fait (et je vous le dit sérieusement !) mais je les ai comme hypnotisés. Moi qui croyait que j'étais complètement nulle en magie ! J'ai relaté les aventures de Waan, l'elfe rejetée par la société à cause de ses oreilles qui étaient trop courtes pour des elfes. Comment elle allait à travers le monde, chercher l'élixir qui lui donnerait de vraies oreilles. Comment elle fait la rencontre du gnome qui voulait grandir qui l'accompagne partout. Comment elle entre dans un château et réussit à expulser un roi aussi tyrannique que cruel à elle toute seule. Comment... oui, ça va, j'ai compris. Vous voulez entendre le reste de l'histoire. Ce n'est pas l'histoire de Waan, mais la mienne. Peut être qu'un jour j'écrirais un roman relatant ses aventures ! Quand j'ai fini... ils me regardaient tous d'un air ahuri. Immobile. Pendant quelques secondes, j'ai cru qu'ils c'étaient tous endormis pendant que je racontais mon histoire. Mais c'est alors que j'ai vu que Bisho avait cessé d'écrire à la cinquième ligne. Et qu'il me regardait avec des yeux ronds. Comme tous les autres d'ailleurs. Et c'est alors que Jihima a dit :
"Je crois que tu as gagné le titre de raconteuse officielle des Enfants des sables."
Je crois que cette phrase les a sorti tous de leur torpeur. Perce que ce fut la salve d'applaudissements la plus forte que j'ai jamais connu. Bien sûr, ce n'était que des enfants allant de quatorze à quatre ans. Et il n'y en avait qu'une vingtaine. Mais c'était vraiment sincère, et pour la première fois dans ma vie, je me sentais vraiment à ma place et avec la satisfaction d'avoir fait quelque chose de bien.
Pendant le reste de la soirée, je me sentais si joyeuse, si remontée... J'avais envie de rester toute ma vie sur cette planète à des milliards d'années lumières de la Terre. Coupée du monde, entourée d'amis (de vrais amis !), en suivant une existence mouvementée, heureuse. Une vie que je n'ai pas eu jusque là, quoi ! Mais soudain, le doute entra dans mon esprit. Kathie m'avait mis sur cette Planète pour m'éloigner de Niwo. Mais... les autres ? Elle n'avait pas simplement décidé de les exiler et puis voilà. Il y avait quelque chose de plus gros derrière tout ça, une grosse et bien grasse machination machiavélique beaucoup trop grande pour une fille de quatorze ans qui ne parle que garçons et rouge à lèvre. Et plus j'y pensais, plus j'étais convaincue qu'il fallait trouver à tout prix un moyen de rejoindre la Terre, et de voir ce que Kathie tramait. Je sais, je sais, l'héroïsme est en train d'entrer dans mon esprit. Mais, détrompez vous. Je ne veux pas sauver la Terre, mais le Nutella. Parce que sur Daopine, il n'y en a pas. Et si Kathie explose la Terre, toutes les réserves de Nutella partirons. Et ça, ce serait une vraie catastrophe mondiale.
Le lendemain, je me balade avec Jihima, dans le désert. Nous sommes toutes les deux, là, à marcher et à se parler. Je ne sais pas comment aborder le sujet. Mais je décide soudain de... me lancer.
"Ji (je l'appelle Ji, c'est plus facile, plus court et moins embêtant à dire)... J'ai quelque chose à te dire. - Oui ? - Il faut que je parte."
Elle me regarde avec des yeux grands comme des soucoupes. OK, éviter les phrases courtes, qui n'ont pas de sens et de contexte.
"Partir ? Mais... partir d'où ? J'espère que tu ne voudras pas partir de ce monde ! Tu ne vas pas te suicider au moins ! - Non, non, rien à voir. En fait si, un un peu. Il faut que je parte de ce monde, de Daopine. Et je pense que nous devrions tous faire pareil, où au moins une partie de nous. Kathie doit tramer des trucs très louches sur Terre, et j'espère qu'elle n'a pas encore explosé tout le Nutella existant. Bref, je voudrais revenir pour savoir si cette délicieuse pâte au chocolat n'a pas été détruite par son envie de pouvoir. - Je comprends... Nous avons longtemps cherché un moyen de sortir. Mais... rien. Aucun. Maël a même envisagé de construire un avion. Tu peux l'imaginer ? Un avion ! Mais le matériel nous manquait. Le moteur et pleins de petites pièces bizarres. - Il faut quand même que je parte. Et je crois que je vais organiser une expédition. - Où ? C'est le désert ici ! Un jour, les chaises sont parties de la cabane et n'ont pas arrêté de galoper. Elles on fait le tour de la planète et son revenues à la Maison en voyant des animaux, d'accord, mais comme décor, que du sable. - N'empêche, il faut que je parte. - Alors, il faut que tu le dise à Maël. - No problem. Ce soir, sur le toit, quand il n'y aura plus les petits, je lui dirais."
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| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Jeu 22 Mar - 7:39 | |
| Chapitre 11 : Une expédition menée par la plus folle de l'univers. Une expédition... d'une seule personne
Le soir, quand il ne reste plus personne sur le toit (à part moi, Jihima et Maël) je m'approche de l'Impénétrable-banane-aux-yeux-mélancoliques et l'aborde en balançant une phrase très banale :
"Le ciel est beavfeux aujourd'hui... je veux dire, beau ! Pas le truc bizarre que je viens de dire. - Oui tu as raison. Tu ne reste pas avec nous Jihim (lui, il l'appelle Jihim) ? - Nan, j'ai une affaire à régler. Bonne nuit ! - Bonne nuit ! - À demain !"
Silence. Faut dire, qu'entre la banane et moi, c'est pas l'effusion de paroles. Je soupire, et j'inspire une grande bouffée d'air. Et je lui dis :
"Maël, il y a un truc que je veux te dire. - Moi aussi. - Ah oui ? fis-je d'un air étonné. Sur quoi ? - Toi d'abord. - Non, toi. - Toi. - Toi. - Toi. - Toi. Bon, d'accord, moi, dis-je. Je voulais te dire que... toute cette affaire de Kathie ne tient pas debout. Comment veux tu qu'elle exile une vingtaine d'enfants (dont une petite fille de quatre ans, je précise) seulement parce que... chai pas, parce... l'un lui a tâché le T-shirt, l'autre lui a dit qu'elle était moche, celui-ci... bref, des trucs mondains qui ne doivent pas être pris en compte par une personne normale. Bon, je n'insinue pas que Kathie soit une personne normale, mais tu me suis. - À peu près. - Et bien, je propose de lancer une expédition pour rechercher un moyen de nous tirer de là et découvrir comment retourner sur Terre. Voilà. tu voulais me dire quoi ? - Dalha... - Oui ? - Depuis que tu es arrivée, je me demande si..."
Et c'est en ce moment qu'un immense satellite a choisi pour s'écraser sur notre toit. | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Dim 15 Avr - 4:41 | |
| Génial. Même la NASA est contre moi. Le satellite était gros, fumant, et cabossé de partout. Et très vieux. D'ailleurs, je me demandais même si c'était un satellite.
" C'est quoi ce bidule ? ai je demandé en me levant. - On dirait... Mais oui ! C'est le message que les humains avaient lancé il y a plusieurs années dans l'espace ! Il contient des voix de personnes, des photos, des descriptions... Plein de trucs ! - Mais alors... Alors ça veut dire qu'on est pas si loin de la Terre ! Me suis je exclamée en me levant d'un coup. - Comment ça ? - Comment saviez vous que nous étions si loin de la Terre ? - Et bien, on avait mesuré avec des calculs, et tout et tout. Ça nous a pris plein de temps ! - Vous avez du faire une erreur de calcul, parce que ce n'est pas possible sinon. Ce satellite n'a pas pu arriver si loin en si peu de temps."
Je ruminai mes pensées. Tout tenait debout ! Kathie était peut être venue en cachette et avait traficoté leurs calculs pour leur enlever tout espoir d'évasion. Nous devions même être quelque part dans le système solaire... Un endroit un peu paumé, mais pas à des milliards d'années lumière.
"Je vais aller chercher les plus grands..." a murmuré Maël.
Et il est descendu. En quelques minutes, le toit était envahi, et ployait sous notre poids. Tout le monde voulait donner son avis, et, franchement, j'avais l'impression d'être à nouveau dans mon école... Au passage, maudite soit cette dernière.
"Écoutez, commença Maël, et évidemment tout le monde s'est tu pour l'écouter, car si ça avait été moi, personne ne m'aurait entendu. Je crois savoir ce que c'est. Cet... engin, doit être le message envoyé il y a des dizaines d'années depuis la Terre pour les supposés extraterrestres. Donc, d'après Dalha, nous ne sommes pas si loin de la Terre que nous le croyions. - Et nos calculs ? demanda un garçon. - Vous aurez fait une erreur de calcul, ai je répondu. Je crois que nous avons une chance de nous en sortir. Est ce qu'il y a des pros en bricolage ici ? Ou plutôt, en mécanique ?"
Deux garçons et une fille levèrent la main, appelés... D'accord, je me tais.
"Parfait. Vous croyez qu'avec les restes de... ce truc, vous pourriez faire une fusée capable de nous propulser vers la Terre."
Ils sont tous restés babas. D'accord, point à noter : mes idées sont souvent farfelues et idiotes, accueillis par l'étonnement du reste des personnes. Ceux qui disaient être des as en mécanique s'approchèrent du... on va continuer à l'appeler "le bidule-truc", et lui on tourné autour, l'on examiné et autres. Comme s'ils auscultaient un patient. Ils se sont consultés entre eux, et la fille a annoncé :
"Ça va être difficile, mais pas impossible." | |
| | | Myosotis Chatounnette des balles d'or
Messages : 664 Date d'inscription : 13/10/2011 Localisation : Dans un monde que vous connaissez bien... c'est le nom de ce forum !
| Sujet: Re: Pourquoi sauver le monde ? Dim 6 Mai - 21:55 | |
| À partir de ce moment, nous travaillions jour et nuit sur ce projet un peu bizarre. Daïs, Bill et Bisho (qui étaient les pros en mécanique) nous disaient quoi faire, quoi démonter, quoi remonter... La plupart du temps, je ne comprenais pas ce que je faisais, je laissais qu'on me guide. Un jour je suis secouée et jetée hors de mon hamac. C'était Jihima, et tout dans son attitude montrait son angoisse.
"Qu'est ce qu'il ce passe ? je demande, inquiète. - Elle est là ! répond-t-elle affolée. - Qui Elle ? - La fille là ! Kathie ! - Quoi ?!"
Je me lève en un bond, parfaitement réveillée.
"Qu'est ce qu'elle fait ici ? je demande. - Quelques fois, elle vient nous rendre visite. Nous sommes obligés de nous mettre en ligne. elle nous compte, nous inspectionne et nous... nargue, on va dire. - Mais elle va voir la navette qui est sur le toit ! Vite ! Il faut la cacher ! - Maël et Bill sont déjà allés la cacher je ne sais comment. Aide moi plutôt à réveiller les petits !"
J'obéis aux ordres, et s'ensuit une course fénétique pour réveiller chacun des petits bambins, les habiller, les consoler et les calmer. Certains se mettent à pleurer, ne voulant pas aller à la rencontre de cette [censuré]. D'autres, bien au contraire, son alimentés de sentiments farouches et belliqueux, et veulent s'armer de batons et massues pour détruire cette espèce de [censuré]. Un peu plus tard, Bill et Maël descendent, essoufflés.
"On a réussit à la cacher, déclare Bill. - Génial, il nous reste plus qu'à attendre qu'une barbie blonde aux manières sadiques vienne nous rendre visite. Doublement génial ! déclare cette chère Dalha au ton sarcastique. Ah ! Mais, j'y pense. Comment avez vous fait pour savoir que Kathie venait aujourd'hui ? - Nous avons un espèce de... calendrier, qui nous permet de savoir quelques dates importantes : une eclipse, des étoiles filantes... et l'arrivée de Kathie. Toujours ponctuelle, toujours le bon jour à l'heure exacte. Pire qu'une horloge suisse. - D'ailleurs, ajoute Jihi, elle devrait arriver dans trois... deux..."
Un bruit assourdissant nous provient depuis l'extérieur. Jihima se tourne vers moi, l'air consterné.
"Qu'est ce que je te disais ?" | |
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